Valence, 1939. La guerre civile espagnole, répétition générale du conflit mondial à suivre, s’achève. Un commissaire de la police franquiste travaille à l’établissement d’un dictionnaire pour une langue universelle, censée éradiquer la confusion, et résoudre les problèmes de communication entre les hommes. Une langue nouvelle, qui s’adresse directement aux choses : le Katak.
Interviennent un républicain anglais, un traducteur russe, une domestique française, et une pieuse famille espagnole pour questionner le fascisme, l’utopie, et le risque totalitaire de la tentation de l’universalité.
Avec L’Entêtement, Rafael Spregelburd achève son Heptalogie, entamée il y a 8 ans. Une œuvre unique, composée de sept pièces en référence aux Sept Péchés capitaux, le tableau de Jérôme Bosch exposé au musée du Prado de Madrid. Une œuvre fragmentée qui fait état d’un monde qui s’écroule, celui de l’ordre médiéval en déliquescence. Rafael Spregelburd s’appuie sur ce schéma qui privilégie le détail au sujet central, offrant ainsi au spectateur une grande liberté d’interprétation. Ainsi, chacun des actes de la pièce débute le même jour, à la même heure, et raconte la même histoire, mais privilégie des points de vue différents.