Kafka dans les villes associe des structures et des artistes du monde de la musique, du cirque et du théâtre autour d’un auteur, Franz Kafka.
Dans un cirque vide, un directeur de salle, ancien imprésario, cherche quelle histoire, quel numéro pourrait intéresser le public aujourd’hui. Il se remémore l’histoire d’un trapéziste qui ne vivait que pour son art, qui mangeait et dormait sur son trapèze, et qui tout d’un coup a été saisi par le doute sur le sens de son travail et de sa vie : avoir seulement cette barre dans les mains… est-ce une vie ?
Tenter d’inventer sa vie, tenter de ne pas reproduire le mouvement de la normalité… Où vivre ? Très haut, très bas ? Comment regarder la réalité ? La tête droite, à l’envers… ? Éveillé ou avec des rêves ?
Cette histoire utilise l’art du cirque comme métaphore de la vie humaine, et ce qui est là sans arrêt, tragique et comique, invisible et très présent, c’est comment on peut jongler avec ses mains et avec sa vie, monter toujours plus haut pour grandir et risquer de s’effondrer, se battre, rencontrer des obstacles réels ou imaginaires, et sans cesse rêver comme on pense, pour exister, aimer, désirer et se trouver.
Le cirque crée une petite communauté, un lieu où chacun existe et vit avec d’autres, et toutes les questions politiques – au sens strict, la politique étant ce qui définit la vie en commun – peuvent s’y poser.
Les écrits de Kafka montrent à la fois les questions soulevées par cette vie en commun et les conflits qui en découlent. Il s’agit toujours de « trouver une issue » avec les autres.
La communauté réunie au plateau est constituée de 15 personnes : des chanteurs, des instrumentistes, des acteurs et des circassiens. Des corps et des âges différents, des individus aux langages et aux expressions très diverses qui n’ont pas le même rythme, le même regard, et qui pourtant partagent le même espace circulaire.