Partant de son vécu de petite fille, au cœur de l’abattoir de volailles que tenaient ses parents à courrières, Bernadette Appert réinterroge, sous les traits d’une « Alice au pays de l’abattoir », les souvenirs, les interdits, les fantasmes liés à ce lieu et ouvre une porte sur un parcours de femme, en quête de ce qui la tisse, l’enchaîne, la déchaîne, la conditionne...
Abattoir tisse les liens entre le mythe de Barbe Bleue, l’histoire d’une petite fille du Nord et un questionnement sur l’amour. Superposant les niveaux de lecture, Bernadette Appert emprunte avec bonheur les labyrinthes de l’âme et pose un regard aiguisé sur la nature humaine.
Le spectacle est livré en fragments, un peu à la manière d’une rêverie. Le rire n’est jamais loin de l’émotion, la pudeur jamais loin de l’audace… C’est un parcours qui croise le nôtre.
C’est aussi la découverte d’une comédienne un brin gouailleuse qui illumine le plateau de sa présence.