Performance autour de l’oeuvre de Catherine May Atlani
Formée dans les écoles d’Irène Popard puis aux États-Unis, Catherine May Atlani, musicienne, danseuse, chorégraphe, pionnière de la danse contemporaine, crée, en 1969 à Paris, la compagnie Les Ballets de la cité.
En 1975, elle suit le mouvement de la décentralisation en s’installant à Rouen. Trois années plus tard, elle ouvre, à Darnétal, un lieu de fabrique et de création : le Moulin du Robec.
Pendant dix ans, au sein des Ballets de la Cité, la vie de Catherine May Atlani a été faite d’invention, de prises de risque et d’une approche de la danse au cœur des luttes féministes.
Aussi, à l’occasion des journées du Matrimoine, sa fille Elise Vigier, actrice et metteure en scène, Gisèle Gréau et Odile Azagury (deux danseuses des Ballets de la Cité) ont imaginé un spectacle rendant hommage à la chorégraphe.
Sur scène, Élise met en voix les textes de ses cahiers de création, interviews et revues, ponctuant son récit d’archives filmées et de photos d’époque.
Elle lit, dit et raconte pendant que Gisèle et Odile dansent. Ensemble, dans un dialogue entre le geste, le mot et l’image, elles dressent le portrait de l’artiste disparue il y a deux ans.
Une performance pour (re)découvrir une artiste avant-gardiste, exploratrice inlassable des libertés, qu’elles soient celles du corps ou de la création.
@ Marie Stéfani